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Au début du confinement du printemps dernier, Interpol a enregistré une hausse des logiciels malveillants de 569% entre février et mars. C’est un fait, le développement massif du nombre de salariés en télétravail nous a encore plus rendu dépendant de nos ordinateurs et a accentué le risque d’une cyber-attaque. En moyenne, les rançons exigées lors d’une cyber-attaque s’élève à 180 000 dollars mais il reste délicat de connaitre avec précision les coûts financiers d’une telle attaque.
Outre l’aspect financier, il a été prouvé que les cyber-attaques impactent fortement les performances de l’entreprise. En effet, après avoir subi une attaque, les entreprises investissent massivement dans leur protection informatique au détriment d’autres secteurs de l’entreprise. De plus, elles préconisent souvent de limiter les risques pris par leurs différents services par crainte de subir une nouvelle attaque. Les résultats de l’entreprise peuvent donc pâtir de cette stratégie. Mais dans les faits, encore trop peu d’entreprises avouent avoir subi une cyber-attaque, de peur de voir leur réputation chuter.
Alors comment quantifier le coût de ces menaces sur les entreprises ?
Hélène Rey, professeure à la London Business School propose alors d’étudier à l’aide de méthodes de linguistique informatique, les annonces de résultats trimestriels de 12 000 entreprises dans plus de 80 pays ainsi que les réponses des questions des analystes selon ces annonces de résultats. Elle est ainsi capable d’obtenir « l’anatomie du risque cyber ». Ce dernier a été multiplié par 3 depuis 2013. Si au départ les attaques étaient destinées aux entreprises américaines, de plus en plus on observe que ce sont les entreprises européennes et asiatiques qui sont visées. Sans surprise, les secteurs d’activité les plus touchés restent l’informatique et la technologie mais aussi les services et la finance. Les banques et les compagnies d’assurance sont aujourd’hui réellement exposées à ce risque. Résultat, le cours de leur action chute fortement.
Autre conséquence, parfois insoupçonnée, lorsqu’une entreprise est victime d’une cyber-attaque, ce sont en moyenne 23 autres qui sont indirectement impactées et qui voient elles aussi le cours de leur action diminuer. Dans le domaine financier, le cyber-risque est donc à considérer comme un risque systémique. L’essor des fintechs et de la cryptomonnaie développent ce risque.
Il existe donc un réel danger et différentes mesures à plusieurs niveaux devront être mises en place pour protéger les entreprises et nos systèmes financiers. Cela passera par des mesures gouvernementales à échelle européenne et nationale mais aussi une prise de conscience au sein des entreprise. Ces dernières doivent nécessairement se protéger, notamment en souscrivant une assurance pour limiter l’impact financer d’une cyber-attaque.