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Après deux mois très calmes pour cause de confinement, les dépenses santé ainsi que les arrêts de travail ont retrouvé des niveaux plus standards une fois le déconfinement arrivé.
Il faut dire que la consommation médicale s’est littéralement effondrée pendant le confinement : - 70% par rapport à la même période en 2019. Depuis le 11 mai, elle s’est redressée à -6,3%.
Pour les organismes de complémentaire santé collective, la problématique est de savoir comment rattraper ce retard conséquent. Pour eux, cela a entraîné une perte financière inédite qu’il faudra évidemment surmonter.
Malgré une réelle volonté de faire face à cette situation particulière, les organismes de complémentaire santé risquent d’être confrontés à de sérieux obstacles, évidemment liés à la crise du coronavirus.
En premier lieu, la situation financière des entreprises. Comme vous le savez, l’ensemble des entreprises du privé doivent depuis 2016, proposer un contrat de complémentaire santé collective à tous leurs salariés. Pour les mutuelles et assureurs, cela représente une source de revenu essentielle. Or la crise sanitaire a provoqué une crise économique majeure dans notre pays. Nombreuses sont les entreprises à se retrouver en difficulté financière qui peut mettre en péril leur pérennité. Pour protéger ces entreprises de la faillite, les organismes de complémentaire santé ont, par l’intermédiaire d’un arrêté, l’obligation de poursuivre les prestations des entreprises qui n’ont plus la possibilité de payer leurs cotisations. C’est donc une nouvelle source de revenu en moins.
Seconde source d’inquiétude, le coût de la portabilité concernant les salariés devant quitter leur entreprise. Ce coût serait supporté par les organismes de complémentaire et s’ajouterait donc à la perte de revenus ce qui risquerait de les fragiliser davantage.
