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Complémentaire santé collective : une garantie obligatoire contre la perte d’autonomie est en projet

Mise en ligne le 21/11/2019 à 14:02

Complémentaire santé collective : une garantie obligatoire contre la perte d’autonomie est en projet

Dans les années à venir, la génération des papy-boomers va malheureusement arriver à un âge de dépendance. Cela va donc entraîner pour eux et leur famille une dépense très importante. Aujourd’hui, on estime à 6 milliards d’euros, la somme d’argent que dépensent les ménages pour prendre en charge la perte d’autonomie. Cette somme devrait doubler d’ici quelques années.

Comment faire face à cette situation qui risque de mettre en difficulté financière de nombreux français ? La réponse réside dans les actions que mèneront les professionnels de l’assurance et plus particulièrement les mutuelles santé.

En effet, en France près de 95% des salariés sont couverts par un contrat de complémentaire santé collective, pris en charge partiellement par l’entreprise. L’idée est alors d’intégrer à ces contrats collectifs, une garantie obligatoire pour prendre en charge cette dépendance à venir.

Pourquoi serait-ce obligatoire ? Parce que trop peu de personnes anticipent ces risques de perte d’autonomie et notamment les jeunes. En intégrant automatiquement cette garantie dans les mutuelles collectives, chaque salarié sera alors assuré tôt pour faire face à ce risque de dépendance. Cette garantie permettrait alors aux assurés de percevoir une rente pour faire face à une perte d’autonomie. Le montant de la cotisation serait bien évidemment variable selon l’âge de l’assuré, pouvant aller de 8 euros par mois pour une personne de 20 à 39 ans à 20 euros par mois pour les plus de 70 ans.

Les employeurs risquent d’accueillir plutôt froidement cette potentielle mesure. En effet, l’aspect obligatoire de la garantie augmentera évidemment leurs cotisations de complémentaire santé collective. De plus, les risques de perte d’autonomie interviennent le plus souvent à l’âge de la retraite, ce qui ne concerne donc plus directement l’employeur. Pour faire accepter cette mesure, l’Etat prévoit une exonération fiscale des cotisations.