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Les conséquences de l’ANI sur le marché de la complémentaire santé collective

Mise en ligne le 16/10/2018 à 12:52

Les conséquences de l’ANI sur le marché de la complémentaire santé collective

Depuis la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés du domaine privé, c’est la première fois que nous obtenons des chiffres aussi précis sur les changements engendrés par cette réforme.

Premièrement, depuis la mise en application de la réforme, la part des salariés couverts par une complémentaire santé a progressé de 28 %.

De plus, avant l’ANI, seulement 44% des entreprises qui représentent 72% des salariés français proposaient une couverture santé. Aujourd’hui, ce pourcentage a très fortement progressé pour atteindre 84% des entreprises et 96% des salariés. La généralisation a donc été efficace et a permis à de nombreux salariés de bénéficier d’une complémentaire santé collective.

Autre point à mettre en lumière, l’ANI a été bénéfique principalement pour les salariés des TPE et PME. Contrairement aux grandes entreprises et grands groupes, les petites sociétés n’ont pas toujours les moyens pour financer ce genre de protection pour leurs salariés. Cette obligation les a donc contraints à proposer une couverture dont elles prennent en charge au moins 50% des cotisations. Désormais les TPE et PME sont deux fois plus nombreuses à proposer une complémentaire santé à leurs salariés. Malgré ce chiffre encourageant, ce sont également ces types d’entreprises qui n’ont pas encore appliqués cette loi. On estime en effet que près de 25% des entreprises de moins de 5 salariés n’ont toujours pas de couverture santé à proposer à leurs salariés. Différentes explications peuvent justifier ce phénomène. Tout d’abords, les salariés ont souvent demandé une dispense d’adhésion à leur employeur, estimant que leur contrat individuel ou celui de leur conjoint était plus avantageux. Certains salariés bénéficient également de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et n’ont donc pas besoin d’une mutuelle santé collective.

Dans la très grande majorité des cas, les employeurs jouent le jeu. Seulement 1% d’entre eux avouent ne pas vouloir proposer de contrat collectif pour leurs salariés.

L’étude nous révèle un comportement nouveau de la part des entreprises. En effet les sociétés qui ont souscrites un contrat de complémentaire santé collective récemment se sont le plus souvent orientées vers les compagnies d’assurance et non les mutuelles.

La loi sur la généralisation de la complémentaire santé collective n’a que très peu modifié le niveau de la prise en charge des cotisations par l’employeur. Avant la réforme, il était en moyenne de 56% contre 58% après. Alors certes la plupart des entreprises proposent une couverture à leur salarié mais leur prise en charge reste peu élevée, notamment pour les petites structures.