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Immobilier logistique : de nombreuses incertitudes

Mise en ligne le 25/05/2022 à 09:01

L'incertitude qui pèse sur le marché de l’immobilier logistique

Au premier trimestre 2022, l’immobilier logistique se porte plutôt bien. En effet, de nombreux projets annoncés fin 2021, d’entrepôts notamment, se sont concrétisés ce début d’année. Ces nombreuses transactions mettent en avant la bonne santé du marché logistique au premier trimestre 2022. On pourrait supposer que ce premier trimestre soit de bon augure pour le reste de l’année 2022, cependant, l’environnement à la fois économique et géopolitique risque de ralentir la croissance du marché ces prochains mois.

Un premier trimestre en pleine forme

En ce début d’année 2022, la demande sur le marché français de l’immobilier logistique (pour le stockage et les bureaux) a atteint la fourchette de 755 000 m² à près d’1 million de mètres carrés. Ainsi, on peut sans crainte dire que le marché de l’immobilier d’entreprise et notamment logistique, a plutôt le vent en poupe, l’activité locative se porte bien entre janvier et mars 2022. 

Selon les volumes placés et les différents critères d’analyse, le marché a progressé de plus de 20 % sur la période. Cette croissance s’explique notamment par la signature de plusieurs grands projets d’entrepôts de plus de 40 000 m². On compte environ 7 projets de cette ampleur qui représentent près de 51 % de la demande. 

Ce sont les acteurs de la grande distribution tels que Lidl ou Intermarché ou bien encore les acteurs du e-commerce qui sont à l’origine de la croissance de la commercialisation d’entrepôts en France. Niveau logistique, c’est Jung Logistique, le grand gagnant avec la prise d’un bail d’une surface de près de 60 000 m² dans le Nord de la France. 

Les régions Rhône-Alpes et PACA sous tension

On remarque sur la période un retour en force des volumes sur l’axe Lille-Paris-Lyon-Marseille. Sur cette dorsale, les régions Île-de-France ainsi que Hauts-de-France sont celles qui ont été les plus actives. Par ailleurs, les tensions sur l’offre foncière dans les régions Rhône-Alpes et PACA, continuent de ralentir le marché. Certaines entreprises n’hésitent pas à se positionner sur d’autres localisations en deuxième voire troisième couronne des métropoles afin de trouver des offres moins onéreuses. 

Notamment, on a pu observer une hausse des demandes de surfaces logistiques dans plusieurs des départements situés le long des grands axes routiers stratégiques comme la Saône-et-Loire (71), la Drôme (26) ou encore le Vaucluse (84). Les départements de l’Auvergne tirent ainsi leur épingle du jeu. 

Des incertitudes pour le reste de l’année

Malgré un début d’année avec un bilan plutôt positif, le reste de 2022 est encore incertain. En effet, plusieurs doutes pèsent sur le marché de l’immobilier logistique. Ces incertitudes, risquent de freiner la croissance du marché au cours des prochaines semaines et mois. 

En plus de la pénurie foncière qui se fait de plus en plus sentir, la période électorale mais aussi les conséquences économiques dues à la crise sanitaire ajoutées à la guerre en Ukraine sont des facteurs à ne pas négliger. 

Ces facteurs pourraient expliquer la stabilité des investissements qui règne. Actuellement, au premier trimestre, sur le marché de l’immobilier français, 700 millions d’euros ont été investis. Cependant, la remontée des taux d’intérêt sur l’ensemble du marché monétaire combinée à l’augmentation de l’inflation sont de nouveaux facteurs qui pourraient directement influencer les nouveaux investissements dans les actifs logistiques en 2022.