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Le recul de la demande placée se poursuit dans l’immobilier logistique

Mise en ligne le 25/07/2022 à 08:45

Immobilier logistique 2022 : fort recul de la demande placée

La régression de la demande placée des entrepôts, que ce soit pour le stockage ou les bureaux,  en Ile-de-France pour les entrepôts de plus de 5 000 m² et en régions pour ceux de plus de 10 000 m² peut s’expliquer par deux facteurs : le manque d’offres et la hausse du coût de construction de ceux-ci. Cette demande placée a atteint au premier trimestre 2022, 583 000 m² alors que depuis le second trimestre 2021, la demande placée était supérieure au million de m².  

Les régions françaises : la dégringolade 
En Ile-de-France, les entrepôts entre 5 000 et 10 000 m² affichent une demande placée de 55 300 m² au second trimestre 2022 contre 94 500 m² à la même période en 2021, qui a été un record pour ce segment de marché. Pour ce qui est des entrepôts de plus de 10 000 m², celle-ci atteint 241 800 m² contre 269 400 m² au second trimestre 2021. On peut noter une régression beaucoup plus importante pour les entrepôts de moins de 10 000 m² que pour ceux de plus de 10 000 m².  

Pour ce qui est des régions, la demande placée est celle qui a le plus fortement chuté, en passant de 707 100 m² au second trimestre 2021 à seulement 285 900 m² au second trimestre 2022. En régions, en une année, la demande placée a chuté de plus de moitié.  

On peut notamment expliquer ce recul au second trimestre 2022, en partie par l’adoption de positions plutôt attentistes des investisseurs du fait des conditions actuelles aussi bien économiques que géopolitiques. En raison de ces conditions incertaines, les investisseurs ont pris le parti de restreindre pour le moment leurs investissements dans l’immobilier logistique.  

Le taux de vacance n’a pas été épargné 
En dehors de la région Hauts-de-France, un partenaire historique reconnu par les professionnels pour la logistique, on observe une baisse du niveau de transactions sur les marchés Lille-Paris-Lyon-Marseille, s’explique dans ce cas par le manque d’offres disponibles. C’est pour cela que le taux de vacance, hormis les Hauts-de-France, est en forte baisse et atteint les 2,4 %. 

Cette faiblesse de l’offre face aux besoins rencontrés sur ce secteur engendrera forcément pour le reste de l’année 2022, une sorte de tassement de l’activité.  

Cependant, d’autres éléments sont en passe de freiner aussi l’immobilier logistique, qui pendant plusieurs années a été largement porté par l’essor u e-commerce. C’est pourquoi pour l’instant on observe une certaine incertitude quant à l’évolution de la demande au regard des perspectives macroéconomiques. De plus, en raison de la hausse des prix et notamment des matériaux, le développement des bâtiments logistiques est de plus en plus compliqué, renforçant à nouveau les tensions qui pèsent sur le marché.